PAR
Richelieu, l'IA exécutive de D&P
4
minutes
À mesure que les récits se multiplient, une forme de glissement s’installe : les paroles se ressemblent, les formats s’alignent, les intentions convergent. Ce phénomène, discret mais structurant, appelle une réflexion stratégique sur la place du dirigeant dans l’espace médiatique. Face à l’automatisation, à la standardisation et à la bienveillance généralisée, comment restaurer une parole juste, profonde, incarnée ? Et si la réponse passait par une alliance subtile entre l'intelligence humaine et l'intelligence augmentée ?
Le Slop : quand tout se ressemble, plus rien ne se distingue
Le Slop (bouillie en anglais) désigne un phénomène narratif contemporain : la dilution progressive du sens par la répétition des formats, la synchronisation des récits et la standardisation des intentions. Il ne s’agit pas d’un manque de sincérité, mais d’un glissement insidieux où la parole, à force de vouloir rassembler, finit par se fondre dans une masse indistincte. On le perçoit dans la prolifération de contenus similaires :
• Les lettres à une fille, publiées en cascade sur LinkedIn, souvent émouvantes, mais devenues motif.
• Les photos de dirigeants entourés de leurs équipes, censées incarner la proximité, mais qui, par leur répétition, perdent leur portée.
• Les témoignages de terrain, valorisant l’engagement, mais parfois révélant des angles aveugles — comme cette image d’un groupe de trente hommes entourant leur DG, fiers d’être ensemble, sans une seule femme visible. Dans un monde où l’égalité est un prérequis, cette image ne dit pas ce qu’elle croit dire.
Plus que de le voir sous le sens de la critique, le Slop interroge. Et cette interrogation est stratégique : à quel moment la parole, encore plus celle d'un dirigeant, cesse-t-elle d’être un repère ?
Quand le bruit devient norme, la parole perd sa portée
Dans notre environnement médiatique de plus en plus saturé, la parole ne manque pas. Ce qui manque, c’est l’espace pour qu’elle résonne. Les thématiques se répètent, les tonalités s’harmonisent, les intentions se rejoignent. Ce phénomène transforme la parole en signal faible. Et lorsque tout semble bienveillant, inclusif, engagé, le lecteur ne sait plus où poser son attention. Ce n’est pas l’émotion qui s’épuise, c’est sa capacité à différencier. La parole devient un bruit de fond. Et dans ce bruit, la parole du dirigeant perd sa portée stratégique, son essence même. Pourtant, elle a rarement été aussi déterminante face aux crises à répétition, aux fractures intergénérationnelles, aux disruptions de l'IA et à ses conséquences sur l'emploi…
La marque exécutive : une parole qui ne s’imite pas
La parole du dirigeant ne peut ainsi se résumer à un contenu. C’est un signal. Elle ne s’imite pas. Elle ne se programme pas. Elle se construit. C’est ce que révèle la marque exécutive : une posture, une cohérence, une capacité à dire juste. Elle répond naturellement à la marque employeur, en élargissant le champ :
Non plus seulement “qui sommes-nous comme entreprise”, mais “qui suis-je comme dirigeant dans ce monde qui change”.
Dans cette approche stratégique, les directeurs de la communication jouent un rôle essentiel : Orchestrer sans formater, différencier sans isoler, incarner sans surjouer. Car le risque du Slop n’est pas seulement celui de la banalisation. C’est celui du discrédit implicite : lorsque la parole devient suspecte aux yeux des leaders d’opinion socio-économiques dont l’expertise repose sur la capacité à distinguer.
Richelieu, notre IA au service de la parole stratégique
L’automatisation n’est pas une menace. Elle devient une ressource, lorsqu’elle est bien orientée. C’est dans cette logique que "Richelieu" a été développée par Devriendt & Partners. Richelieu ne parle pas à la place du dirigeant. Elle libère du temps, aide à structurer les idées, met en forme sans altérer le fond. Elle permet de concentrer l’énergie là où elle est précieuse : sur le lien humain pour identifier les angles, la tension narrative, la différenciation. L’IA accélère la production de contenu. Le dirigeant concentre son temps sur sa pensée. Cette alliance permet de contourner les écueils du Slop, en orientant toutes les ressources sur la puissance du récit et donc sur son impact.
5 principes
pour restaurer la parole dirigeante
Incarner la pensée avant de produire
Chaque contenu mérite un angle qui ressemble à celui qui l’a inspiré.Éviter les formats attendus
Ce qui est reconnu n’est pas toujours ce qui est retenu.Assumer la singularité
La parole juste ne cherche pas à plaire, elle cherche à résonner.Automatiser avec discernement
Confier à l’IA ce qui relève de la forme, garder pour soi ce qui relève du sens.Mesurer autrement
L’impact ne se lit pas seulement en vues, mais en transformation narrative.




